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Témoignage

Mon parcours étudiant : Inès M., Doctorante en chimie des matériaux

04/07/2023
Témoignages
Inès MEYER ZU RECKENDORF, Ingénieure diplômée en 2021 de l’école de chimie de Lille en spécialité matériaux et Doctorante pour SEGULA Technologies au sein du centre des matériaux de l’IMT Mines d’Alès, nous témoigne de son parcours au sein de SEGULA et du service de Recherche & Innovation .
Comment es-tu entrée chez SEGULA Technologies ?

J’ai rejoint SEGULA pour mon stage de fin d’études que j’ai réalisé avec l’équipe Recherche & Innovation (R&I) de Lyon, en partenariat avec le Centre des Matériaux des Mines d’Alès (C2MA). J’ai poursuivi ensuite mes travaux de stage en CDD, avant d’engager une thèse CIFRE encadrée par SEGULA et le C2MA.

Pourquoi avoir choisi de faire ton stage à SEGULA ?

J’ai eu connaissance du projet et de SEGULA par une offre de stage. J’avais envie de faire un stage dans l’industrie et sur le recyclage des matériaux polymères. Le stage était une belle opportunité pour associer les deux éléments.

Pourrais-tu nous décrire ce stage en quelques mots ?

Mon stage portait sur le recyclage par voie chimique de composites à matrices thermoplastiques. La thématique du stage était de recycler par dissolution les matériaux sur lesquels travaillait une doctorante SEGULA, qui a soutenu sa thèse en fin d’année dernière.

Et à la fin du stage, qu’est-ce qui t’a motivé à poursuivre chez SEGULA ?

Le stage m’a permis de confirmer que j’aimais bien ce côté « recherche » et j’ai eu envie de poursuivre en thèse, alors que ce n’était pas mon objectif au début du stage. J’aimais bien l’ambiance de travail au laboratoire et même si je n’étais pas directement dans une agence, j’aimais également les méthodes de travail avec SEGULA. Il y avait une bonne communication entre les différents membres de l’équipe. Ça m’a plu, je me sentais intégrée malgré la distance. J’ai participé aux mêmes réunions que les stagiaires présents à l’agence.

Aujourd’hui sur quoi porte tes missions ?

Actuellement de nombreuses applications utilisent des mousses, mais ce sont des produits dérivés du pétrole. Mon sujet de thèse consiste à développer des mousses alternatives : l’idée est de pouvoir formuler des mousses d’origine naturelle plus écologique. Je travaille avec des tanins qui sont d’origine végétale et qui constituent une piste intéressante.

Il y a plusieurs applications industrielles à ces mousses, grâce à leur très bonne propriété d’isolant thermique, notamment dans le secteur automobile. Un travail est également prévu plus tard sur la fin de vie de ces mousses et leur valorisation.

Et quelle partie te plait le plus ?

Le partage des sciences, des connaissances et la communication qui est associée. C’est une vision un peu idéalisée de la recherche, mais cela reste ce qui me motive.

J’avais déjà rédigé un article à l‘issue de mon stage en collaboration avec la doctorante qui m’encadrait. Début août, j’ai pu participer à la Conférence internationale sur les matériaux composites (ICCM 23) à Belfast. J’y ai présenté mes travaux sur le recyclage de ces composites et j’ai rencontré un industriel qui était très intéressé par mes travaux. A terme ce serait très enrichissant d’avoir une collaboration sur une application bien précise, pour passer à plus grande échelle et dépasser le stade laboratoire.

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris dans ton poste ?

Le sujet de la communication scientifique justement ! Je me suis rendue compte que dans ce secteur, certains partagent très volontiers leurs connaissances et d’autres restent plus fermés sur les éléments sur leur projet. Je m’attendais peut-être à ce que tout soit un peu trop idéal !

Est-ce que ta vision du monde de l’ingénierie et celle de la recherche ont évolué depuis ta formation ?

Avec les projets menés à l’école sur des sujets académiques on était certes déjà un peu sensibilisé à la recherche, mais j’ai été surprise en arrivant au laboratoire, de voir la bonne organisation au travail.

Concernant l’ingénierie, j’avais déjà fait un stage en entreprise en fin de première année d’école d’ingénieurs. J’avais été agréablement surprise par le rythme de travail.

A l’origine je voulais arrêter mes études après l’école d’ingénieur, mais je trouve une meilleure efficacité au travail dans la thèse. Le fait de contribuer à un projet qui me tient à cœur, c’est aussi très valorisant.

Comment décrirais-tu la répartition femmes – hommes dans ton secteur  ?

En chimie, on est plus proche de la parité que dans d’autres secteurs industriels. Cela dépend des spécialités, mais par rapport au reste du monde de l’ingénierie, c’est sûr que c’est plus féminin !

L’école n’imposait pas d’orientation particulière pour les femmes ou les hommes, chacun s’oriente en fonction de ce qu’il souhaite. Et pour ma part, j’ai choisi l’école de chimie parce que je trouvais important d’être dans un milieu où il y avait plus de parité.

Par contre au dernier congrès international, j’ai vu que le monde des composites était beaucoup plus masculin. Cela a été un choc, parce que je n’avais pas été confrontée à ce type de répartition depuis la prépa scientifique.

Comment vois-tu la suite de ton parcours après la thèse ?

Je ne sais pas encore ! L’environnement académique est propice à participer à beaucoup de projets, il y a aussi la partie enseignement même si pour l’instant je ne suis pas encore sûre que ce soit mon truc.

Et en même temps, j’aime bien l’aspect carré et rigoureux de l’entreprise… avoir des deadlines bien précises ! Tout est bien organisé et c’est ce qui me plait dans l’industrie.

Et puis peut-être du management ? Pour l’instant je commence tout juste l’encadrement et j’aime bien. J’aimerais bien passer à « l’étape supérieure », avoir ma propre stratégie de travail.

Un conseil à donner aux futurs stagiaires et ingénieurs ?

Je dirais de tenter l’expérience de la Recherche & Innovation. Ça nous permet de comprendre à la fois le fonctionnement des projets et le fond technique du travail.

Mes collègues élèves ingénieurs ont trouvé pour la plupart des postes en qualité ou en production ; sauf qu’une fois dans ces activités, difficile de retourner en R&I !

Alors que pour ma part, rien ne m’empêchait par la suite de postuler pour d’autres types de postes d’ingénieur, si la R&I ne me plaisait pas. Je me suis dit « tente et on verra où ça nous mène » et ça m’a vraiment permis de choisir ce que j’allais faire par la suite !

« Tenter l'expérience de la Recherche & Innovation. Ça nous permet de comprendre à la fois le fonctionnement des projets et le fond technique du travail. »
Inès
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